vendredi 14 juin 2013

WALIKALE,ENFIN DE L'EAU POTABLE



photo prise à walikale centre
Restauration  de neufs points d’adduction d’eau potable à Walikale centre le  mercredi 03 juin dernier. Ces bornes fontaines qui existent depuis l’époque coloniale ont nécessités une réhabilitation. Le CICR a donc décidé d’intervenir en appui à la Regideso pour répondre aux problèmes  d’eau potable dans ce territoire. Ce projet  s’inscrit dans le cadre du suivi des activités Wathab du CICR par rapport à son mandat qui est d’assister les populations victimes des conflits de guerre.

 Des ces 9 bornes fontaines, 8 ont été données  à la population civile et une aux militaires qui sera installée dans les instances officielles.
<<Cette première phase c’est juste une introduction pour les travaux d’assistance concernant  notre département eau et habitat. Les décennies passées, la population a augmentée avec les guerres et le déplacement massif .Cela a entrainé un besoin croissant en eau. >> a déclaré Monsieur Bonane CIKOLA, ingénieur assistant au département eau et habitat du CICR.

Pour pérenniser ce projet, la Regideso a établi des gestionnaires de ces bornes fontaines .Ainsi chaque habitant doit payer  10 francs congolais par bidon. Néanmoins, ces responsables de borne fontaine se plaignent disant que la rémunération n’est pas bonne: <<Nous passons toute la journée à vendre de l’eau au détriment d’autres activités. A la fin du mois nous nous retrouvons avec une somme très minime. Cela entravera le bon fonctionnement de ce projet >>.révèle Ramazani Rachid, un des gestionnaire des bornes fontaine.

Pour ce projet, la Regideso et les administrateurs de ces points d’eau se sont mis d’accord sur une tarification. Monsieur Constantin AYLA OSENGE chef de service commercial de la Regideso Nord Kivu affirme qu’ils se sont entendus pour que chacun puisse  consentir des sacrifices. Cette société étatique gagne 70% et les tenanciers des bornes 30% des revenus. La rémunération dépend de la manière dont l’eau a été vendue. <<Si tu as beaucoup de clients, tu gagnes beaucoup d’argent. >> A- t-il ajouté 

Les habitants de walikale commencent à prendre conscience du danger qui les guette en utilisant l’eau de source pour la consommation. Ils se révèlent satisfaits  de cette réhabilitation. Auparavant ils puisaient à la rivière lowa avec des risques de noyade et de développement des maladies hydriques.

Cette première phase de réhabilitation de l’eau potable est la préparation à la deuxième qui se veut de résoudre à grande échelle le problème de la population de la cité de walikale estimée à ce jour à 45 780 habitants.






jeudi 13 juin 2013

VENTE DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES A GOMA

La vente des médicaments dans des pharmacies ici à Goma est faite de nos jours par n’importe qui. C’est parmi les conséquences des naissances extrêmes des pharmacies et le secteur de la santé qui est négligé en République Démocratique du Congo. De nos jours il est difficile de différencier un pharmacien de profession et d’un amateur.

Aussi les personnes malades ne se rendent pas à l’hôpital afin d’obtenir une ordonnance médicale de la part des spécialistes dans domaine de la santé. Ils se contentent d’acheter des médicaments dans des pharmacies sans l’avis du médecin. La grande question est de savoir si ceux auprès de qui ils achètent ces médicaments sont des personnes du domaine médical.

Monsieur CIKURU George vend dans une pharmacie au quartier KATINDO. Au fait c’est la pharmacie de sa femme qui a fini à l’institut supérieur de technique médical à Goma. Celle-ci, pour des raisons économiques est à la fois pharmacienne et couturière. Pendant qu’elle est entrain de coudre des vêtements dans son atelier son mari lui est dans leur pharmacie entrain de vendre des médicaments grace aux connaissances de sa femme.

<<On a neufs enfants, deux sont à l’université, trois à l’école secondaire, deux autres à l’école primaire  et deux autres ne sont pas en âge scolaire. Les études ici chez nous coutent chère. Moi je suis chômeurs alors comme ma femme est occupée dans son atelier de couture, je passe la plupart de mon temps dans la pharmacie. Grâce aux directives de ma femme  je peux aussi prescrire quelques médicaments pour les clients qui viennent dans notre pharmacie. Cela nous permet de payer les études des nos enfants et de satisfaire quelques besoins élémentaires. >>nous dit George.

Pour Dorcas il ne faut pas aller s’acheter les médicaments n’importe où. On ne sait plus qui est pharmacien et qui ne l’est pas. <<Un jour j’avais mal à la tête et suis partie à la pharmacie pour m’acheter des paracétamols mais au lieu de cela le pharmacien m’a donne de la vitamine C. Quand je suis arrivée à la maison mes parents m’ont dit que ce n’était pas du paracétamol. Et si ca pouvait être un médicament dangereux je pouvais avoir des graves problèmes de sante. Depuis lors j’achète des médicaments chez des pharmaciens que je connais bien>> déclare Dorcas.

Madame Esperance MASIKA NDEKELUKA infirmière à l’hôpital provincial du Nord-Kivu condamne cette pratique. Selon elle cela favorise l’automédication mais surtout les avortements. Ces profanes en  matière médicale ne savent pas l’indication ou la contre indication de tel ou tel autre médicaments. Ainsi les jeunes filles qui sont très rusées viennent acheter des médicaments qu’elles savent capable de provoquer un avortement. Mais si ca pouvait être un professionnel de santé qui prescrit ce médicament il saura qu’il ne doit pas donner un médicament sans l’ordonnance médical.

<<Il faut être titulaire du diplôme d’état de docteur en pharmacie (spécialiste en médicament) et une expérience professionnelle d’au moins 6mois et avoir des documents nécessaires pour l’ouverture d’une pharmacie. Cela pour éviter que les médicaments soient manipuler par n’ importe qui car par définition le médicament est un poison. Alors s’il est manipulé par n’ importe qui ce poison sera mis à la disposition de tout le monde avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer. >>nous dit Monsieur Jean Bosco MUSONDOLI pharmacien de formation.

Sur les 31 zones de sante de la province, il n’y a que 4 pharmaciens de formation ce qui est trop peu. Pour le moment c’est devenu difficile de reconnaitre un vrai pharmacien car tous sont en blouse blanche et derrière un comptoir entrain de vendre des médicaments.