lundi 3 mars 2014

Goma: les journalistes considérés comme des préservatifs




Pacheco Kavundama entrain de réparer son soulier
« C’est facile pour un journaliste de se transformer en cordonnier après avoir fait un grand reportage avec des grandes autorités .Tout ceci parce que au Congo en général et a Goma en particulier un journaliste est considéré comme un "préservatif" » se plaint Pacheco Kavundama un journaliste de Goma.

Un préservatif ? Comment et pourquoi ça ?

Pacheco souriant même quand il est en difficulté n’hésite pas à expliquer : «  Les autorités ont toujours eu besoin de nous pour faire véhiculer leurs messages, elles nous appellent mais juste après l’interview elles commencent à nous regarder comme de la merde »

A l’instar d’un préservatif, après usage il devient répugnant. On n’a qu’une seule envie : l’enlever au plus vite et le jeter loin. Est-ce qu’un journaliste mérite un tel traitement ? La réponse est NON!

Alors où réside le problème ? Un journaliste ce n’est pas quelqu’un qui peut être considéré de cette manière ! 

A mon avis le problème est à notre niveau. A Goma les journalistes se sont fait un nom dans le sens négatif, ‘’les mendiants’’ ! 
 
Il suffit qu’une autorité organise une quelconque activité pour voir Presque tous les journalistes se précipiter à cet endroit. Quelle est leur mission principale ? Recevoir le transport qu’on va donner à chaque journaliste le coupage. Cette manie a pris de l’ampleur dans le chef de plusieurs ‘’professionnels’’ de médias en République Démocratique du Congo.  Et au bout d’un moment la personnalité du journaliste  en prend un sérieux coup.

Ces autorités que nous servons humblement continueront à nous considérer comme des préservatifs si nous ne prenons pas conscience de notre  mauvais comportement. Ainsi après avoir été cordonnier, nous deviendrons peut être des boulangers puis des couturiers et ainsi de suite.

Mes amis journalistes, crier nos problèmes à nos autorités ne résoudra rien au contraire cela nous discréditera davantage. Je crois qu’on devrait prendre conscience et arrêter de courir derrière les autorités. Cela nous permettra d’être non seulement impartiaux mais aussi nous aurons préservé notre dignité.
                                                                       

                                                                                                      Par Feza Umande Alice
  

2 commentaires:

  1. Bien dit, chère Feza! La chute de ton papier est plus qu'éloquente! Seulement, te liront-ils, tes "con-frères"?

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