Reprise des affrontements
entre le mouvement du 23 mars et les FARDC à MUTAHO, une localité située à 6 km au nord de Goma .C’est
depuis dimanche dernier aux environs de 13h qu’on pouvait entendre des tirs à
l’arme lourde à partir de Goma la capitale du nord Kivu.
Pendant que la brigade d’intervention est supposée être fonctionnelle à partir du 20 de ce mois, les jeunes résidant aux
alentours de kanyaruchinya, s’attroupent
à quelques mètres de la ligne de front en se disant venir soutenir les forces
loyalistes.
Furieux contre les éléments
de la MONUSCO, ils refusent que les casques
bleus
franchissent la barrière qu’ils ont
eux-mêmes érigée les taxant de traitrise. Selon leurs dires, les rebelles sont entrés
dans la ville de Goma, ils ont tué, ont volé et violé sous l’œil impuissant des
casques bleus.
Alors eux ne voient pas
l’importance de cette mission onusienne à l’est de la RDC : « Nous
sommes ici pour soutenir nos militaires en leur apportant de l’eau ou même des
cannes à sucre. Nous avons espoir que notre armée va vaincre l’ennemi car il a
été corrompu pendant longtemps » a déclaré un motard retrouvé à kanyaruchinya.
Signalons que ces jeunes
barrent le passage à toute personne
suspecte comme certains journalistes, toute personne ayant une morphologie
ressemblant à celle d’un rwandais.
Le commandant Mamadou a rappelé
la population au calme en lui assurant
de faire de son mieux pour récupérer les localités occupées par les rebelles. Il leur a montré son inquiétude
par rapport à cet attroupement dans ce
milieu dangereux : « Avec ce désordre qui se voit dans ce milieu, il
est difficile de savoir qui est ennemi et qui
ne l ‘est pas » a-t-il dit.
Il a demandé aussi à ces
jeunes de laisser passer la MONUSCO en tant que leur partenaire. Mais surtout
de ne pas s’attaquer aux journalistes.
Il a souligné que l’armée travaille en
étroite collaboration avec les casques
bleus. Par ailleurs, le soldat congolais doit prendre ses responsabilités en mains pour
sauver son pays de la main de l’ennemi. Il a même promis d’aller jusqu’ à
bunagana : « Je dois honorer l’uniforme des FARDC et la terre des congolais » a-t-il ajouté.
Sa crainte est que les obus puissent
atteindre les personnes proches de la ligne de front. Il leur a donc
demandé de reprendre leurs activités en ville mais en vain.
Malgré la demande du colonel
qui dirige les opérations, ces jeunes gens n’ont pas laissé la voix libre à tout
le monde. Ils s’en prennent surtout aux journalistes en leur reprochant de
diffuser des informations fausses.
Ces jeunes craignent plus
la reprise des négociations de kampala : « Nous voulons en finir une
fois pour toute et rester en paix » a déclaré un des manifestants.
Pendant que les
affrontements se poursuivent plus loin, à Goma toutes les activités semblent
s’effectuer normalement : boutiques, banques et autres activités
commerciales ont ouvert et fonctionnent
timidement.
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