vendredi 29 novembre 2013

Reprise des affrontemnt à Mutaho,6 Km au nord de Goma

Reprise des affrontements entre le mouvement du 23 mars et les FARDC à MUTAHO,  une localité située à 6 km au nord de Goma .C’est depuis dimanche dernier aux environs de 13h qu’on pouvait entendre des tirs à l’arme lourde à partir de Goma la capitale du nord Kivu.
 Pendant que la brigade d’intervention  est supposée être  fonctionnelle à partir du  20 de ce mois, les jeunes résidant aux alentours  de kanyaruchinya, s’attroupent à quelques mètres de la ligne de front en se disant venir soutenir les forces loyalistes.
Furieux contre les éléments de la MONUSCO, ils refusent que les  casques  bleus  franchissent  la barrière qu’ils ont eux-mêmes érigée les taxant de traitrise. Selon leurs dires, les rebelles sont entrés dans la ville de Goma, ils ont tué, ont volé et violé sous l’œil impuissant des casques bleus.
Alors eux ne voient pas l’importance de cette mission onusienne à l’est de la RDC : « Nous sommes ici pour soutenir nos militaires en leur apportant de l’eau ou même des cannes à sucre. Nous avons espoir que notre armée va vaincre l’ennemi car il a été corrompu pendant longtemps » a déclaré un motard retrouvé à  kanyaruchinya.
Signalons que ces jeunes barrent le passage à  toute personne suspecte comme certains journalistes, toute personne ayant une morphologie ressemblant à celle d’un rwandais.
Le commandant Mamadou a rappelé la population au calme en lui  assurant de faire de son mieux pour récupérer les localités occupées  par les rebelles. Il leur a montré son inquiétude par rapport à cet  attroupement dans ce milieu dangereux : « Avec ce désordre qui se voit dans ce milieu, il est difficile de savoir qui est ennemi et qui  ne l ‘est pas » a-t-il dit.
Il a demandé aussi à ces jeunes de laisser passer la MONUSCO en tant que leur partenaire. Mais surtout de ne  pas s’attaquer aux journalistes. Il a souligné que l’armée travaille  en étroite   collaboration avec les casques bleus.  Par ailleurs,  le soldat congolais  doit prendre ses responsabilités en mains pour sauver son pays de la main de l’ennemi.  Il a même promis d’aller jusqu’ à bunagana : « Je dois honorer l’uniforme des FARDC  et la terre des congolais » a-t-il ajouté.  Sa crainte est que les obus puissent atteindre les  personnes  proches de la ligne de front. Il leur a donc demandé de reprendre leurs activités en ville mais en vain.

Malgré la demande du colonel qui dirige les opérations, ces jeunes gens n’ont pas laissé la voix libre à tout le monde. Ils s’en prennent surtout aux journalistes en leur reprochant de diffuser des informations fausses.
Ces jeunes craignent plus la reprise des négociations de kampala : « Nous voulons en finir une fois pour toute et rester en paix » a déclaré un des manifestants.

Pendant que les affrontements se poursuivent plus loin,  à Goma toutes les activités semblent s’effectuer normalement : boutiques, banques et autres activités commerciales ont ouvert et fonctionnent  timidement.

Mabingwa Forum à Goma du 6 au 8 décembre, Arsène Tungali nous livre ses impressions…

Mabingwa Forum est une rencontre des leaders qui se tient à Goma dès la semaine prochaine, du 6 au 8 décembre à Villa Goma Hotel. Nous avons interrogé ArsèneTungali qui en est l’initiateur. Il est également Co-fondateur et Directeur Exécutif de Rudi International, une ONG locale basée à Goma et membre de plusieurs structures de jeunes à Goma et à l’extérieur. Il est bloggeur bilingue : en français et anglais et est Journaliste Web à Mutaani FM.



Bonjour Mr Arsène Tungali, c’est quoi Mabingwa ?

Bonjour Feza, merci pour l’opportunité. Mabingwa est une initiative que j’ai conçue il y a de cela quelques années mais qui tardait encore à être matérialisée suite à beaucoup de contraintes. Mais je suis heureux aujourd’hui car j’ai eu quelques personnes avec qui j’ai partagé l’idée et qui l’ont fait la leur et ont acceptée de m’accompagner dans l’organisation.

Mabingwa sera une rencontre des leaders de la région des grands lacs avec l’objectif de discuter sur la manière de mieux construire des organisations durables au travers du partage de l’expérience avec les leaders du domaine des ONG, du business, des medias, des organisations des jeunes, de la politique, etc.

Pourquoi vous l’avez fait payer ?

Je suis de ceux qui croient que les bonnes choses devraient s’obtenir par un prix. J’ai payé pour prendre part à de telles rencontres à l’extérieur du pays et je ne l’ai pas regretté car j’ai beaucoup appris et gagné en connaissances. Payer 25$ pour prendre part a Mabingwa Forum, je le considère comme une contribution à l’initiative et ceux qui ont un esprit ouvert comprendraient ca facilement. Les acquis seront plus grands que les sacrifices consentis. Nous y travaillons !

Comment se passent les préparatifs ?

Tout se passe bien. D’ailleurs mieux que ce que l’on aurait pensé. Je suis content de voir que le bébé va bientôt naitre et j’ai hâte d’y arriver. Les inscriptions se clôturent ce samedi 30 novembre, entre temps, nous analysons les différentes demandes de communication pour sortir la liste définitive des facilitateurs. Nous poursuivons les contacts avec les organisations amies et les personnalités publiques qui ont promis d’appuyer financièrement le projet. Nous avons offert des bourses de participation à 7 jeunes femmes qui sont dans le domaine du business et des communications et elles continuent à envoyer les candidatures. Nous allons analyser et sélectionner celles avec un bon profil.

Jour J-7, C’est quoi le sentiment ?

Je suis optimiste ! Je n’ai jamais accepté de baisser les bras quelques soient les circonstances. J’ai créé Rudi International en 2011, je n’avais aucune idée sur ce à quoi l’organisation pouvait ressembler aujourd’hui, mais Dieu continuer à me prouver que je dois croire en mes idées et les mener jusqu’au bout. Je suis sûr que les participants à cette édition inaugurale passeront des bons moments et garderont ce souvenir jusqu'à la prochaine édition en 2014.

D’où proviennent essentiellement les participants inscrits à ce jour?

Je dois reconnaitre que nous n’avons pas donné assez de temps de préparation aux participants internationaux. Beaucoup ont promis de venir à Goma en 2014 pour la seconde édition. A ce jour, les candidatures reçues sont celles des leaders de Goma, de Bukavu, du Rwanda. Ils sont de tous les domaines et donc les débats seront variés. L’objectif est de favoriser le contact, la connexion et l’inspiration entre les leaders sociaux qui font du travail excellent dans leurs communautés.

Un message particulier pour le public de Goma ?

Je dois remercier les leaders de Goma qui ont cru en cette idée et qui ont accepté de donner 25$ américains pour prendre part à Mabingwa Forum. C’est une nouvelle culture que nous apportons et nous espérons que les leaders pourront y prendre du goût pour l’avenir et changer de culture. Le forum débute le vendredi 6 novembre 2013 et se tiendra à l’hôtel Villa Goma (Himbi).

Pour s’inscrire, aller sur le site web du Forum. Suivre Mabingwa Forum surr  Twitter et sur Facebook



jeudi 28 novembre 2013

Goma, dans la fièvre avant l’arrivé de Joseph Kabila

Par Feza Umande

Goma est dans la fièvre de l’attente du président de la république! Du coup la ville change d’image. La capitale du Nord Kivu est caractérisée par la poussière en saison sèche et les « nids de poule » sur la route en saison de pluie. On dirait qu’elle est entrain de faire l’objet d’un traitement de faveur cette semaine. Au menu : des calicots avec des messages de félicitation à l’égard du chef de l’état et des FARDC, de mots de bienvenu pour ne citer que ceux-là.

Les routes jusqu’alors non asphaltées, donnant l’impression qu’elles ont été jetées aux oubliettes par les autorités urbaines, font l’objet d’un entretien spécial. Les nids de poules qui rendaient difficile le transport sont entrain d’être bouchés. De gens se promènent en t-shirts 100% Raïs, des képis aux effigies des parties politiques de la majorité présidentielle. Ah j’ignorais qu’il y avait encore de gens qui gardaient encore cette pacotille datant de 2006 et 2011. Bon d’accord, peut être qu’on la leur a redistribuée parce qu’elle est encore toute neuve.

A Goma, on sent qu’il est vraiment proche et qu’on lui réserve un accueil chaleureux. Du coup, ca me rappelle la campagne électorale de 2011. Période pendant laquelle de gens ont reçu ces cadeaux manipulateurs de la part des candidats qui, dans la suite,  n’ont plus rien fait pour leurs circonscriptions électorales. Par-ci par-là des conférences de presse de tel ou tel autre ministre, présent à Goma, pour préparer l’arrivé du Président Kabila.

Chaque soir sur l’artère principale, les conducteurs de véhicules font l’objet d’un ‘semblant’ de contrôle systématique. Quand ils s’approchent du vehicule, le scrutent rapidement, après quoi vous êtes libre de passer. Sacré manière de faire un contrôle ! Et pour ca il faut faire la queue pendant des longues minutes. Mais bon, on est habitué à des tracasseries routières pires que celle-ci.

Difficile de ne pas se rendre compte du brusque changement de l’image de la ville quand on sait que Goma est parmi les villes les plus salles du pays. Mais en tout cas ce ne serait pas ça que celui qu’on appelle le Raïs devrait avoir comme impression. Pourtant je suis sûre qu’il en connait les problèmes majeurs ; dont le manque d’eau potable, d’électricité,  de route et le plus grand, celui de l’insécurité grandissante.

Alors pourquoi faire semblant ? Es-ce dans l’objectif de lui plaire ?  

« Nous devons profiter de ce temps que le président  va passer de notre ville pour rouler sur une route sans trous, le temps pour nous de reprendre des forces. Chaque jour nous avons des mal de dos », dit un motard ravi de rouler sur une route bien rasée sur le tronçon en face de la Mairie de la ville.

Le Protocole d’Etat…
Revenons au Chef de l’Etat qui, je l’espère bien, vient à Goma incessamment. On dirait qu’il est le seul à connaitre son programme. Il vient, selon les propos du Président du Conseil Supérieur de l’Audio Visuel (CSAC) rencontré hier à Goma,  pour ‘réconforter la population de l’Est de la RDC, ce peuple meurtri par la guerre depuis plus d’une décennie. Mais aussi pour adresser ses félicitations aux vaillantes troupes des FARDC’.

Ces vaillants militaires de la RDC qui avaient fait l’objet, en novembre 2012, d’une moquerie de la part des éléments du M23 disant qu’ils « étaient incapables de tuer même un rat ». Mais aujourd’hui certains des dirigeants dudit mouvement se retrouvent en cavale.

Aujourd’hui nous sommes entrain d’observer une ville qui change d’image jour après jour en attendant l’arrivée du Commandant Suprême des FARDC. Les autorités urbaines ont visiblement décidé de faire porter à cette ville sa plus belle robe, disons pour l’instant en tout cas.

Et le pauvre peuple dans tout ça ? Oh, on ne peut que profiter de ce peu de temps pour vivre dans une ville un peu plus propre et nous fondre dans le décor. 

jeudi 21 novembre 2013

Goma: l'emploi,un casse-tête pour les jeunes

Trouver de l'emploi à Goma est une mission impossible pour beaucoup des jeunes. La créativité est parfois le seul dernier recours!  



Je descends d’un bus de transport en commun pour aller au bureau en empruntant la rue qui a été baptisée ''rue Lynn Lusi'', en mémoire de cette femme, épouse du docteur Lusi de l’hôpital Heal africa.

Un travail juste pour survivre

A ma droite, un spectacle surprenant retient mon attention, un phénomène inhabituel.

Il s’agit d’un homme d’une vingtaine d’années environ, vêtu d’un pull rouge, d’un pantalon jeans bleu et des bottes, musclé comme une star de boxe (comme Mike Tyson). Ce jeune homme a vu ce que les autres n’ont pas encore vu. 
L’homme en question transporte les autres sur son dos pour les faire traverser de l’autre coté de  la ruelle bloquée par les eaux de pluie.

''Un véritable opportuniste ‘‘comme l’a si bien dit une  femme d’une cinquantaine d’années qui faisait aussi la queue. Je m’approche de ce scénario et j’observe les va et vient du jeune homme. Finalement je suis aussi tentée d’utiliser ce nouveau moyen de transport hors du commun. C’est combien? ''200 francs Congolais (environ 0.2$) par course'', me répond un petit garçon qui observait aussi la scène.

Après une dizaine de minutes d’attente c’est mon tour. Sans même me dire quoi que ce soit, il me tend son dos. Et s’il arrivait  que le monsieur trébuche et perde l’équilibre ? Ha je me retrouverais trempée dans la boue. Partagée entre la peur et la curiosité, je lui dis directement que je vais faire un aller-retour.

En un clin d’œil je me retrouve sur son dos. Ca me fait un drôle d’effet: la nostalgie de mon enfance! (J’avais 5 ans la dernière fois je suis montée sur le dos de quelqu’un.)
Dans 2 minutes j’étais déjà de l’autre coté, 4 minutes ont suffi pour mettre fin à  ma petite aventure. Je lui tends 400fc et déjà  il s’était  tourné vers un autre client.

Pour trouver un travail, il faut être pistonné

Dans un pays où le chômage atteint un niveau élevé, il est normal de trouver des gens qui font des petits jobs pour survivre.

Trouver de l’emploi est devenu un casse-tête. Il faut avoirun piston, ton frère ou ton ami influant qui pourra plaider en ta faveur afin de décrocher un quelconque boulot. Assez souvent les personnes pistonnées ne font pas du bon travail. 
Mais la seule chose qui les maintient en place c’est la phrase: ‘’C’est mon frère quand même’’.

La guerre a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises

Cette guerre qui sévit dans le pays depuis plus de vingt ans a occasionné une suppression massive d'emplois, la fermeture de nombreuses entreprises, ainsi que la destruction de la plupart d’activités vitales issues de l'agriculture, du commerce et de l'artisanat.

Le chômage rend la vie difficile si pas impossible à la population congolaise. Dans ce pays le pouvoir d’achat est déjà très faible et quasi instable. Cette situation paraît d’autant plus paradoxale et scandaleuse que son sous-sol regorge une exceptionnelle richesse.

Les emplois ne se  créent pas à coup de baguette magique

La réduction du chômage relève sans doute d’un travail difficile, mais elle n’est pas une bataille perdue d’avance. La réforme des institutions formelles est une question de volonté politique.

« Il ne s’agit pas ici de créer des emplois à coups de baguette magique, mais de libérer le potentiel d’emploi de l’économie congolaise. Notamment en réduisant les démarches et la bureaucratie inutile et coûteuse qui entourent la création d’une entreprise en RDC. » S’insurge Sandra licenciée en économie qui est en chômage.

Plusieurs reformes sont opérées en RDC pour améliorer le climat des affaires notamment la suppression de formalités dans le processus de création des entreprises dont : le visa de légalisation, l’attestation de non fonctionnaire, le casier judiciaire,….. 

Les entrepreneurs nationaux capables d’opérer dans le secteur, vont s’y intéresser progressivement. Car, s’il est vrai que la RD Congo a des déficiences actuellement, son avenir est plutôt prometteur. 

Mais entre temps la population vie dans la misère et la pauvreté.

mardi 24 septembre 2013

UNE PASSERELLE A GOMA:POUR QUOI FAIRE?


Des enfants en train de jouer sur passerelle de Goma/RDC.
Le gouvernement provincial du Nord Kivu a investi plus de 77000 dollars Américains dans la construction d’une passerelle à Goma. Des piétons sensés l’utiliser  s’interrogent sur sa pertinence.

La place de la révolution comme le gouverneur de la province l’a appelée lors de son inauguration le 27 avril 2013, ce pont a été construit au rond point Institut de Goma, un des endroits les plus fréquentés de la ville et où l’on observe beaucoup d’embouteillages.

Etant de Goma, je n’avais vu des passerelles qu’à la télévision, dans des grandes villes des pays développés mais jamais dans une ville comme la nôtre.

Construire un tel pont  pour quelles fins ? C’est la question que je continue à me poser. Beaucoup de problèmes accablent notre petite ville : absence quasi-totale de l’ eau, de l’électricité, de routes asphaltées et de sécurité, ainsi que le non payement des fonctionnaires de l’Etat,....Mais au delà de toutes ces galères, le gouvernement juge important d’utiliser plus de 77000 dollars américains pour construire un pont.

 Avant même de me poser des questions sur les performances des travaux de cette passerelle, je me demandais d’abord si réellement sa construction était opportune. Apres tout, qu’est ce qu’on n’aura pas vu dans cette ville où tout est permis ?

Si c’est pour limiter les embouteillages et faciliter la circulation, ce canal a failli à sa mission. Les embouteillages sont toujours présentes  à certaines heures de la journée et rares sont les piétons qui l’utilisent pour traverser la route.

Diverses raisons sont avancées par certaines personnes pour ne pas l’utiliser. « Je ne peux pas monter sur ce pont  pour traverser la route parce que mon infirmité ne me le permettra  pas » se plaint une femme handicapée. Même ceux qui ne souffrent d’aucun handicap s’entassent devant le policier de roulage pour qu’il les fasse traverser. « Monter sur la passerelle et redescendre c’est fatiguant, je préfère attendre un moment pour que je trouve l’occasion de me frayer un chemin entre les voitures » explique un étudiant qui doit chaque jour traverser la route pour se rendre à son université située à quelques mètres de la passerelle.
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Policier de roulage, conducteurs de motos taxi et chauffeurs de voitures ne cessent de se plaindre en voyant des gens s’attrouper sur la route négligeant radicalement d’utiliser le pont.
«Les piétons digèrent mal le fait que je leur demande d’emprunter la passerelle  qui a été construite pour leur faciliter le passage et limiter au maximum les embouteillages.» explique un policier de roulage occupé à  faire traverser un groupe de passant devant lui.

Pourtant dans son discours lors de l’inauguration de ce pont, le gouverneur a affirmé:« L’ouvrage que nous inaugurons ce jour est l’expression de la volonté du gouvernement provincial à garantir la sécurité à tous et à faciliter la circulation des personnes et de leurs biens »

Place de la révolution de Goma/RDC.
La ‘’Place de la révolution’’est devenue pour les enfants un bon endroit pour s’amuser.  Ils sont nombreux ceux qui viennent jouer sur les tuyaux qui forment les garde-fous de la passerelle sans tenir compte de tous les dangers qui les guettent.
Si tout le monde s’en méfie, ces enfants eux en sont contents.

Construire une passerelle à Goma c’est une bonne chose, mais après? A-t-on étudié les besoins réels de la population de Goma avant de décider de la construire?

La citation de Mahatma Gandhi « Celui qui fait une chose pour moi mais sans moi, le fait contre moi » se fait remarquer à Goma. La population semble ignorer la passerelle qui a pourtant été construite pour elle.
                                                                  


                                                                                      Par FEZA UMANDE Alice.

mardi 10 septembre 2013

LA MUSIQUE DANS UN BUS:UNE DETENTE OU UN CASSE TETE

Un bus de transport en commun à goma
A Goma, les taxis bus jouent de la musique pour attirer et détendre leurs clients. La diversité des goûts crée des tensions entre ceux-ci et laisse le chauffeur dans l’embarras.  Coup de projeteur sur cette réalité dans ce blog post.

Il est 7 heures du matin. Un groupe hétérogène des personnes attend un bus à l’arrêt 3 paillotes, dans le quartier Katindo. Le receveur indique sa direction : Rond point BDEGL. Etudiants, commerçants, salariés, tout âge et profession confondus, se précipitent pour avoir une ‘’bonne place’’. Décore planté, le chauffeur démarre et… c’est parti.

Pour détendre ses passagers pendant la course, le chauffeur dispose d’un flash disc avec une collection non négligeable des musiques. Certains vont jusqu'à ajouter des baffles externes en dessous du dernier siège arrière, question d’amplifier la vibration.

A l’entrée des clients, le chauffeur, souvent jeune, joue une musique de son choix. Le volume élevé donne l’impression d’être dans un dancing club une nuit de fête. R&B, Rumba Congolaise dernière génération et le reggaeton de l’Afrique de l’Est font la loi.

« J’aime entrer dans un bus où on joue des chansons de La fouine c’est pourquoi je m’assois souvent à coté du chauffeur pour lui demander de m’en jouer jusqu’ à ce que j’arrive à destination »explique un jeune assis sur le siege avant à coté du chauffeur.

 « Les gouts et les couleurs ne discutent pas », dit un vieux dicton latin qui s’avère vrai dans ce cas. Le conflit de génération prend le dessus.
« Je suis souvent contraint d'entrer dans un bus où on joue des musiques en anglais avec un grand volume, je n’y comprends rien d’ailleurs je me demande si ces jeunes y comprennent aussi quelque chose  » se plaint un home d’environ 45 ans.

Coince entre les deux pressions, le chauffeur ne sait pas sur quel pied danser. D’autant plus qu’il a aussi ses propres gouts.
« Parfois je ne sais plus à quel saint me vouer quand chacun veut m’imposer ses goût musicaux en oubliant que j’ai les miens »dit un chauffeur de ses taxis bus.

Faire le Dj, conduire au même moment et parfois utiliser son téléphone peut avoir des conséquences catastrophiques. Distrait, le chauffeur risque de causer un accident de circulation.
« Il arrive que le chauffeur soit distrait par la sélection musicale ou par son telephone et nous conduise droit dans un mur »soupir une jeune fille qui est neutre quant  ce  à qui concerne la musique qu’on peut jouer dans un bus.

Est-ce important de jouer de la musique dans un bus de transport en commun si on n’est pas d’accord sur le choix d’une quelconque chanson ? Avec ou sans musique on arrive toujours à destination.





                                                                                          Par FEZA UMANDE Alice



lundi 22 juillet 2013

TROIS BOMBES TOMBENT A GOMA




Trois bombes viennent de tomber le soir de ce lundi 22 juillet 2013 à Goma. Parmi ces bombes  2 dans le quartier mabanga nord et une au quartier majengo, deux des quartiers les plus peuplés de la ville. Pas des pertes en vies humaines mais quelques dégâts matériels sont  signalés.

Le commandant de la police urbaine, Yogo MOISE, met en garde les populations du parage étant donné que les bombes n’ont pas encore explosée ni extraites de la parcelle. Un lieutenant des Forces armées de la RDC, FARDC, a jeté l’une de ces bombes dans la toilette d’une parcelle voisine inhabitée. <<Pour le moment je ne peux que demander à la population de rester prudente car la bombe peux exploser et causer des graves dégâts à tout moment>>a-t-il dit.
Il soupçonne  les rebelles du M23 d’être à l’ origine de ces manœuvres
Selon un expert qui a requit l'anonymat  , cette bombe ‘’ canon 106 107 ‘’p
èse 35 kg, est de la famille des roquettes multiples.  Son explosion pourrait occasionner des dégâts énormes dans un rayon d’environs 15 mètres. 

Pendant que les combats se poursuivent à une dizaine des kilomètres au nord ouest, la population de Goma craint d’être cible de ces genres  d’incidents.


Par Feza UMANDE Alice